L’asthme

Touchant 5 à 10 % de la population en France, l’asthme est en constante progression dans la plupart des pays développés. Caractérisée par l’inflammation, le rétrécissement et la contraction des voies respiratoires, ou encore par la production excessive de mucus, cette maladie chronique se manifeste généralement par des crises plus ou moins sévères entrecoupées de période quasi asymptomatique durant laquelle le patient respire normalement. Pour comprendre davantage cette maladie qui a tendance à rendre la respiration plus difficile, voyons en détail ses caractéristiques, ses causes, ses manifestations, les traitements disponibles ainsi que les méthodes de préventions préconisées par les médecins.

Définition

L’asthme se définit comme une maladie chronique liée à une inflammation des voies respiratoires, dont les bronches et les bronchioles. Elle survient à la suite d’une réaction anormale des voies aériennes à différents stimuli tels que des allergènes transportés par l’air, la fumée de la cigarette, la pollution atmosphérique, etc. Raison pour laquelle la maladie est de plus en plus présente dans les pays industrialisés.

La personne qui en souffre, appelée asthmatique, présente des difficultés à respirer, une respiration sifflante, une sensation d’oppression ou des douleurs au niveau du thorax et bien souvent un essoufflement et une toux chronique. Si les crises d’asthme, durant lesquelles ces manifestations s’avèrent exagérées et même mortelles, sont généralement entrecoupées de période durant laquelle la respiration revient à la normale, certains asthmatiques ressentent une gêne respiratoire permanente au quotidien.

En tant que maladie chronique, l’asthme peut durer pendant de longues années, et parfois, la personne en souffre durant toute sa vie !

Qu’est-ce que l’asthme allergique ?

Il s’agit d’un type d’asthme représentant plus de 2/3 des cas chez les enfants et 1/3 chez les adultes de plus de 20 ans. En effet, l’asthme est une maladie multifactorielle. Et on parle plus précisément de l’asthme allergique lorsque les bronches créent une barrière de défense contre un agent extérieur, même si cet élément est vraisemblablement inoffensif. On appelle ces agents des allergènes, et ils sont capables de provoquer une réaction allergique au niveau des bronches reconnaissables par une gêne respiratoire (dyspnée), une respiration sifflante, de la toux et bien d’autres symptômes caractéristiques de l’asthme. Généralement, ces allergènes entraînent l’asthme lorsqu’ils sont inhalés à répétition durant l’enfance ou l’adolescence.

Les crises d’asthme, en cas d’asthme allergique, ont donc plus de risque de se déclencher en présence de ces allergènes qui peuvent être des poils d’animaux comme le chat ou le chien, de la poussière, du pollen, etc.

Diagnostic

Pour déterminer si la personne souffre réellement de l’asthme, un diagnostic médical est nécessaire. Hormis l’observation des différents symptômes caractéristiques de l’asthme (toux, difficultés respiratoires, essoufflement, respiration sifflante, douleur thoracique, etc.), des tests en laboratoire et des analyses par imagerie sont utilisés pour détecter la maladie. Mais généralement, si le médecin traitant suspecte un cas d’asthme, il prescrira sur ordonnance des tests de spirométrie chez un pneumologue ou dans un centre médical spécialisé.

Cet examen permet de mesurer la capacité des poumons au moyen d’un spiromètre, notamment les débits et les volumes d’air circulant dans les voies respiratoires lors de l’inspiration et de l’expiration. Il s’agit d’un test utilisé non seulement pour diagnostiquer l’asthme, mais également pour détecter d’autres maladies respiratoires telles que la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Pour déterminer la capacité des poumons, le patient devra alors souffler dans un spiromètre à travers l’embout de ce petit appareil électronique.

Prévalence

Rien qu’en France, 5 millions de nouveaux cas sont recensés chaque année, ce qui est l’équivalent de 5 % de la population, avec une légère hausse du pourcentage chez les femmes (9,4 % contre 6,7 % pour les hommes). Mais ces chiffres augmentent d’année en année atteignant 6,7 % en 2009. La maladie cause jusqu’à 1000 décès par an.

L’asthme apparaît surtout chez les personnes à deux périodes de la vie : l’enfance et la quarantaine. Lorsqu’un enfant en souffre, on parle alors d’asthme infantile. Pour cette tranche d’âge, la maladie touche entre 8 et 12 % des jeunes enfants de moins de 11 ans. Bien qu’il s’agisse d’une maladie chronique, plus de la moitié des enfants asthmatiques semblent guérir dès l’adolescence. Mais étant considérés comme des personnes à risque, ils peuvent à tout moment présenter à nouveau les symptômes de l’asthme.

Les causes de l’asthme et les facteurs aggravants

À ce jour, les origines de l’asthme restent assez floues. Cependant, la génétique et les facteurs environnementaux figurent parmi les potentielles causes de l’apparition de l’asthme chez un individu. La maladie est également liée à des allergies respiratoires dans environ 80 % des cas recensés. D’ailleurs, les patients présentent le plus souvent une hypersensibilité des bronches à diverses substances comme la fumée des cigarettes, le parfum, le pollen, etc.

L’inflammation qui se déclare dans les voies respiratoires se traduit par une production excessive de mucus dans les bronches. Les muscles de cette zone vont également se contracter et provoquer un bronchospasme caractérisé par un rétrécissement des voies aériennes. C’est cette réaction qui conduit à une gêne respiratoire chez les personnes asthmatiques.

Indépendamment des véritables causes de l’asthme, de nombreux facteurs peuvent aggraver l’état du patient et même provoquer une crise d’asthme. Les voici :

  • Les allergènes circulant dans l’air qu’on respire : poussière, pollen, acariens, poils d’animaux, etc.
  • Les agents polluants l’air comme la fumée d’un feu de bois, les gaz d’échappement, la pollution atmosphérique, les différents gaz toxiques retrouvés en milieu de travail (par exemple dans les usines).
  • La fumée du tabac.
  • Les émotions fortes, notamment chez les enfants lorsqu’ils pleurent, rient trop fort, sont surexcités ou fâchés !
  • L’effort physique, par exemple lors d’un exercice pratiqué à l’extérieur par temps froid et sec.
  • Certains aliments (les fruits de mer par exemple) ou additifs alimentaires comme les sulfites.
  • Les parfums et autres odeurs fortes.
  • D’autres maladies respiratoires provoquant une inflammation dans les bronches et ses alentours, comme un rhume, une toux, une sinusite.
  • La prise de certains médicaments comme l’aspirine ou les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Les personnes à risque

Bien que ces personnes puissent ne jamais souffrir d’asthme ou présenter des symptômes de l’asthme, elles devront faire attention, car elles figurent parmi les personnes à risque de développer la maladie :

  • Les individus ayant des prédispositions génétiques ayant un membre de la famille (un parent, un frère ou une sœur) asthmatique ou souffrant d’allergies.
  • Les personnes ayant un poids assez faible à la naissance
  • Les personnes souffrant d’obésité
  • Celles qui souffrent de reflux gastro-œsophagiens, un autre facteur aggravant ou déclencheur de la maladie
  • Les travailleurs exposés quotidiennement à des produits chimiques toxiques comme la peinture, les produits de beauté utilisés dans les salons de coiffure, les métaux lourds, les plastiques, les parfums, etc.
  • Les personnes vivant en milieu urbain ou exposé quotidiennement à la pollution de l’air.
  • Les individus exposés à la fumée du tabac, mais surtout les fœtus dont la mère fume tout au long de la grossesse risquent de souffrir d’asthme infantile après sa naissance.

Les symptômes de l’asthme

Selon les patients, les manifestations peuvent être persistantes ou intermittentes. Dans ce deuxième cas, les symptômes apparaissent à cause de facteurs déclencheurs ou aggravants et sont plus intenses durant la nuit ou au petit matin.

Généralement, il s’agit de :

  • Difficultés respiratoires,
  • Respiration sifflante,
  • Essoufflement,
  • Sensation d’oppression thoracique,
  • Douleurs à la poitrine,
  • Toux sèche et persistante.

La maladie peut s’aggraver lorsque ces symptômes s’intensifient durant la nuit et que la personne a de plus en plus de mal à poursuivre ses activités quotidiennes le jour. C’est également le cas si les crises deviennent plus fréquentes et nécessitent une hospitalisation ou lorsque la personne ressent le besoin d’utiliser son inhalateur plus fréquemment.

D’ailleurs, lorsque l’asthme est mal contrôlé, par exemple en l’absence de traitements, les symptômes deviennent permanents. En fait, les personnes asthmatiques peuvent respirer et vivre normalement en dehors des crises lorsqu’ils respectent leur traitement. Cependant, elles doivent également faire attention aux crises qui peuvent survenir sans signes annonciateurs mettant son entourage en état d’alerte. En effet, près de 500 Français décèdent chaque année à cause d’une crise d’asthme pouvant pourtant être évitée avec un respect du traitement et une détection précoce des signes annonciateurs.

Qu’est-ce qu’une crise d’asthme ?

Occasionnelle, et même très rare chez certains patients, une crise d’asthme se caractérise par une aggravation soudaine des symptômes de la maladie. Durant ces crises, les bronches se contractent considérablement restreignant l’accès à l’air.

La crise débute généralement avec une toux sèche, s’accompagne de difficulté à respirer, d’essoufflement, d’un sifflement nettement audible et d’expectorations (crachats). La personne présentera également d’autres signaux d’alarme comme :

  • Des sueurs,
  • Des difficultés à parler et à tousser,
  • Une augmentation du rythme cardiaque,
  • Une coloration bleu-violet des doigts et des lèvres témoignant d’un manque d’oxygène,
  • Des troubles de la conscience, de la confusion,
  • De l’anxiété, de l’irritabilité et de l’agitation,
  • Une inefficacité des médicaments à disposition.

Ce genre de crise est très dangereux, surtout chez les personnes fragiles, comme les jeunes enfants ou les personnes âgées. Parfois, elle engage la vie du patient. Voilà pourquoi il est urgent d’appeler les secours ou de rejoindre l’hôpital le plus proche afin de gérer la crise le plus rapidement possible.

Le traitement de l’asthme

L’asthme est une maladie incurable, car on n’en guérit jamais complètement. Cependant, il est possible de soulager les symptômes en suivant un traitement adéquat et régulier (même en l’absence de ces manifestations). En effet, les médicaments prescrits aident à réduire les inflammations et à favoriser la bronchodilatation, c’est-à-dire l’ouverture des bronches et des bronchioles. Ils sont le plus souvent inhalés pour arriver directement dans les voies respiratoires et limiter ainsi le risque d’effets secondaires. Selon l’effet recherché, on distingue les inhalateurs de contrôle destinés à prévenir les crises, les inhalateurs de secours permettant de soulager les symptômes et les inhalateurs à action prolongée pour traiter les cas plus graves.

Cependant, pour assurer l’efficacité du traitement, le patient devra utiliser convenablement son inhalateur. De bons gestes que les médecins ou les pharmaciens doivent expliquer au patient.

Les différentes techniques d’inhalation

Les aérosols doseurs

Après avoir bien secoué l’aérosol, vous devez le tenir verticalement. Puis, après expiration complète, déclenchez l’aérosol et inspirez immédiatement à la première seconde, puis lentement et très profondément par la bouche. Bloquez votre respiration pendant une dizaine de secondes et terminez avec une longue expiration.

Les inhalateurs de poudre sèche

Cette alternative plus simple n’exigera pas une coordination entre l’inspiration et le déclenchement de l’inhalateur d’asthme. Cependant, vous devez inspirer le plus fort et le plus vite possible avant de retenir votre souffle pendant une dizaine de secondes. À la fin, expirez à l’extérieur du dispositif.

Les chambres d’inhalation

Le patient devra porter un masque facial sur le visage pendant 6 respirations lentes et calmes. Cette dernière technique est surtout utilisée chez les jeunes enfants de moins de 8 ans et les personnes âgées en accompagnement avec un aérosol doseur.

Les médicaments pour traiter l’asthme

Pour soigner l’asthme, il existe deux catégories de médicaments : les médicaments utilisés comme traitement de fond et les médicaments utilisés pour calmer une crise. Ces derniers, appelés également médicaments de secours sont prescrits en cas d’aggravation des symptômes. Ils visent à soulager immédiatement ces symptômes pour stopper la crise. Cependant, ils n’aident pas à réduire l’inflammation des voies respiratoires.

Les médicaments pour le traitement de contrôle doivent, quant à eux, être pris quotidiennement, même en l’absence de manifestations de la maladie. En effet, ces médicaments aident à diminuer les inflammations des bronches et la fréquence des crises. Lorsqu’ils ne sont pas pris selon les prescriptions des médecins, la personne asthmatique risque d’aggraver son cas au point de recourir aux médicaments de secours plus fréquemment.

Les médicaments en traitement de contrôle

Comme leur nom l’indique, ces médicaments aident à mieux contrôler l’asthme et ses symptômes. En fait, ils ne soulagent pas les symptômes, mais aident à réduire sur le long terme l’inflammation à l’origine de ces manifestations ainsi que la fréquence des crises d’asthme.

Les corticostéroïdes

Considérés comme étant un des médicaments les plus efficaces pour calmer l’asthme, les corticostéroïdes arrivent à diminuer l’inflammation des voies respiratoires et à mieux contrôler la production de mucus en moins de quelques jours après sa première utilisation. Les médecins prescrivent généralement des corticostéroïdes en des doses infimes par inhalation quotidienne pour réduire les risques d’effets secondaires. Mais en cas d’asthme aggravé, ils peuvent être pris sous forme de comprimés pendant quelques jours. Quel que soit le mode de consommation, leur effet est la même. Cependant, l’inhalation permet une action plus rapide et localisée avec des doses plus faibles et donc avec le moins d’effets indésirables possible.

Ces effets secondaires varient aussi de la façon dont le médicament est pris. Avec l’inhalation, le patient pourrait connaître comme effet indésirable la raucité et l’enrouement de la voix, ainsi que l’apparition d’une candidose buccale (une levure se multiplie pour former des plaques blanches désagréables sur la langue, mais pour l’éviter, la personne asthmatique doit rincer sa bouche après chaque inhalation). Les comprimés de corticostéroïdes conduisent à des effets secondaires plus graves et plus marquants comme une augmentation du risque de cataracte ou encore la fragilisation des os. Raison pour laquelle cette seconde option est réservée aux cas d’asthme graves.

Les bronchodilatateurs à longue durée d’action

Associés aux corticostéroïdes, ces médicaments aident à contrôler les symptômes de l’asthme sur le long terme lorsque l’inhalation des corticostéroïdes est insuffisante comme traitement. Les agonistes-bêta2 à longue durée d’action provoquent une bronchodilatation pendant une période de 12 h. Selon le médicament, ils peuvent agir vite en moins de 5 minutes comme le formoterol ou bien plus lentement après une quinzaine de minutes comme le salmétérol.

Si les médecins le prescrivent en complément des corticostéroïdes, certains inhalateurs combinent aussi ces deux types de médicaments comme le Seretide. Avec les combinaisons avec du formoterol, il est possible d’utiliser le médicament comme traitement de secours bien qu’il aide à réduire les inflammations à long terme lorsqu’il est pris tous les jours.

La théophylline

Considérée comme le plus ancien des bronchodilatateurs, la Théophylline est prescrite très rarement à cause de ses effets secondaires inévitables. Les médecins la prescrivent tout de même comme comprimé à prendre le soir pour les patients ayant des difficultés avec le spray.

Les antileucotriènes

Utilisés seuls ou en association avec les corticostéroïdes, ces médicaments sont ingérés par la voie orale pour réduire l’inflammation causée par des substances appelées leucotriènes. Ils permettent de prévenir l’asthme lié à l’effort pour les patients qui ont du mal à se servir d’un inhalateur ou dont la maladie ne peut-être maîtrisé par les corticostéroïdes uniquement.

L’anti-immunoglobuline E

Il s’agit de médicaments servant à traiter l’asthme allergique sévère en cas d’inefficacité des autres traitements. Depuis 2015, l’omalizumab est la seule anti-immunoglobuline E disponible. Il est administré dans l’organisme du patient par voie sous-cutanée une à deux fois par mois.

Notez que les médicaments de contrôle sont essentiels pour réduire les inflammations et les crises d’asthme. Le patient doit les prendre selon les indications des médecins, même sans qu’il y ait de symptôme de l’asthme.

Les médicaments en traitement de secours (en cas de crise)

En cas de crise, différents médicaments, dont les bronchodilatateurs à action rapide et les agonistes-bêta2 de courte durée d’action sont prescrits par le spécialiste médical. En tant que traitement de secours, ces médicaments servent à soulager immédiatement les symptômes caractéristiques d’une crise d’asthme : la toux, la sensation d’oppression thoracique, la détresse respiratoire, l’essoufflement, la respiration sifflante. Dans le cas d’un effort, ces médicaments de crise sont aussi utilisés avant un exercice physique pour prévenir une telle situation de détresse. Mais ils servent aussi à traiter l’asthme léger et intermittent (lorsque les symptômes persistent quotidiennement sans qu’il y ait de déclencheurs de crise).

Le salbutamol ou la terbutaline se prennent par inhalation ou spray. Ces médicaments sont indiqués pour élargir les voies respiratoires en quelques minutes. Cependant, leurs prises à forte dose peuvent causes des tremblements, une accélération du rythme cardiaque et de la nervosité ! Raison pour laquelle ils sont utilisés ponctuellement pour limiter les effets indésirables (moins de trois fois par semaine). Au-delà de cette fréquence, l’asthme est certainement mal contrôlé et nécessite des médicaments en traitement de contrôle beaucoup plus efficace pour gérer l’inflammation.

Plus rarement, les médecins peuvent également recourir au bromure d’ipratropium en inhalation pour gérer une crise d’asthme. Cet anticholinergique permet de stopper l’action des substances chimiques à l’origine de la contraction des muscles des voies respiratoires. Cependant, leur effet n’est totalement perçu qu’au bout d’une à deux heures. C’est pourquoi ils ne sont utilisés qu’en cas d’intolérance aux agonistes-bêta2 en inhalation.

Important : une personne asthmatique doit toujours avoir son bronchodilatateur sur lui pour mieux gérer une crise d’asthme n’importe où et n’importe quand. Dès l’apparition des premiers symptômes, elles pourront l’utiliser en espaçant 30 secondes entre deux inhalations afin de calmer ces manifestations rapidement.

Existent-ils des huiles essentielles contre l’asthme ?

Les personnes asthmatiques possèdent des voies respiratoires extrêmement fragiles. Raison pour laquelle elles doivent faire appel à un spécialiste avant d’essayer de gérer la maladie avec des méthodes alternatives comme les huiles essentielles.

En effet, des huiles essentielles comme celles de l’Eucalyptus globulus et radié, du Romarin à cinéole, de la Menthe poivrée, du Ravintsara, du Niaouli, ou encore de la Myrte verte devraient être évitées, car elles risquent d’aggraver la maladie.

Par contre, il existe des huiles essentielles qui agissent en douceur pour oxygéner les poumons, relaxer les bronches, lutter contre l’inflammation. Il s’agit par exemple des huiles essentielles d’estragon, de sapin de Sibérie, de l’arbre à thé, de camomille allemande, de camomille, de lavande fine, de Khella, ou encore de l’Hysope couchée.

Prévention de l’asthme

Jusqu’à aujourd’hui, aucune mesure préventive n’aide réellement à éviter l’asthme. Toutefois, il est recommandé d’éviter le tabagisme actif ou passif ainsi que la pollution aérienne, car la fumée peut irriter les voies respiratoires et favoriser l’apparition d’une maladie inflammatoire comme l’asthme.

Les médecins recommandent également un apport conséquent en fibres à travers des fruits et des légumes pour prévenir l’asthme. À la suite d’étude sur des souris, il a été prouvé que les fibres alimentaires provenant des fruits et légumes et fermentées par les bactéries intestinales favorisent le transport sanguin des acides gras qui géreraient la réponse immunitaire dans les voies respiratoires. En bref, en ingérant une quantité conséquente de fruits et de légumes, nous aidons nos poumons à mieux résister aux agressions extérieures, mais également à mieux contrôler une éventuelle inflammation pouvant être à l’origine de l’asthme.

De nombreux scientifiques prônent également l’allaitement maternel au sein comme étant bénéfique pour l’enfant. En effet, il promettrait une excellente protection contre l’asthme, car les produits allergisants ingérés par la mère et passant dans le lait maternel conduisent à une certaine tolérance des enfants à ces substances allergisantes dès son plus jeune âge. Ce qui s’avère efficace pour éviter l’asthme allergique ou encore l’asthme du nourrisson.

Comment prévenir une crise ou réduire la fréquence et l’intensité des crises ?

En cas d’asthme allergique, un traitement de désensibilisation est recommandé pour éviter les crises d’asthme. Pour déterminer les facteurs déclencheurs des symptômes, le patient devra alors effectuer des tests d’allergie. Il pourra alors connaître si l’asthme est causé par le chat, le pollen, un aliment, etc. Et éviter ces allergènes afin de mieux prévenir une crise !

Avec l’aide de son médecin, il devra également être attentif aux signes avant-coureurs d’une crise d’asthme pour agir rapidement. Il s’agit notamment d’une toux sèche, d’une respiration sifflante, d’un essoufflement soudain, d’une oppression dans le thorax, d’une aggravation des symptômes pendant la nuit et d’une envie d’utiliser plus fréquemment le médicament de secours. Un débitmètre aide aussi à repérer ces signes, lorsque la baisse du débit pointe à 30 %, une crise pourrait alors se déclencher.

Pour prévenir une crise d’asthme, le patient doit toujours avoir ses médicaments sur lui afin de soulager immédiatement les symptômes ou, au pire, pour que l’entourage puise agir rapidement. Pour les enfants asthmatiques, les parents doivent avertir les enseignants de son état de santé. Ils devraient également garder sur lui son inhalateur pour l’utiliser rapidement ou pour que ses enseignants puissent le prendre en charge en cas de crise.

D’autres mesures générales s’imposent également pour que toutes les personnes asthmatiques vivent dans des conditions adéquates, et éloignées des facteurs aggravants :

  • En cas d’asthme allergique, évitez les moisissures, les animaux, les pollens, la pollution, le tabagisme et autres facteurs pouvant irriter les voies respiratoires.
  • Les personnes asthmatiques doivent donc vivre éloignées de ces allergènes potentiels : dans une pièce bien aérée, loin des animaux, mais aussi des personnes qui fument.
  • Elles doivent aussi éviter les acariens en utilisant une housse anti-acarienne pour la literie, en dépoussiérant fréquemment le matelas et les oreilles et en nettoyant la literie au moins une à deux fois par mois.
  • Veillez également à vivre dans une maison où l’humidité est basse en aérant la chambre à coucher, la cuisine ainsi que la salle de bain où l’humidité peut facilement sévir.
  • La poussière peut également être un autre facteur aggravant, c’est pourquoi il est important de maintenir chaque pièce bien propre, d’éviter les toitures et les stores horizontaux qui conservent la poussière, de laver les peluches régulièrement, et de passer l’aspirateur plus fréquemment.
  • Les tapis, les couvertures en laines et les édredons en plumes sont également déconseillés.
  • La fumée du tabac représente un autre danger favorisant les crises d’asthme que ce soit pour les personnes âgées, pour les jeunes adultes, pour l’asthme de l’enfant ou encore pour l’asthme du nourrisson. Idéalement, évitez de vous exposer à la fumée des cigarettes dans les endroits clos comme une maison ou une voiture. Les proches des personnes asthmatiques, les parents, les frères et sœurs doivent arrêter de fumer en présence du malade, car la fumée irrite les voies respiratoires et favorise l’inflammation dans cette zone.
  • La pollution est également à éviter. Lors de pic de pollution dans votre ville, restez dans votre maison et ne faites pas d’effort physique pour ménager vos voies respiratoires si vous souffrez d’asthme. Mais idéalement, votre domicile devrait se situer dans un endroit éloigné des zones de pollution comme la ville, les zones industrielles, etc.
  • La prise de médicaments comme l’aspirine (acide acétylsalicylique) ou les antihypertenseurs comme les bêtabloquants peuvent également favoriser le déclenchement d’une crise asthmatique. Lorsque vous devez prendre ce genre de médicaments, ou même un autre ne faisant pas partie de ces catégories, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant ou votre pharmacien afin d’évaluer les risques et si possible, remplacer le médicament par un autre plus toléré par les voies respiratoires.
  • Pratiquer du sport permet de gérer les crises d’asthme. En effet, bien que l’effort physique soit déconseillé, les personnes asthmatiques ne devraient pas cesser leurs activités physiques, car la pratique régulière d’un sport et les exercices respiratoires boostent les performances des voies respiratoires. En étant plus performants, les bronches peuvent se dilater plus rapidement et les symptômes de l’asthme peuvent disparaître progressivement. De toute façon, le sport est un moyen efficace pour gérer le stress et améliorer la qualité de vie en général. Cependant, vous devez vous rappeler que vous ne devrez pas prendre de risques : passez par une phase d’échauffement avant de vous lancez dans des efforts conséquents, puis diminuez progressivement l’intensité des exercices avant de terminer avec une phase de retour au calme. Comme le froid est également un autre facteur de risque, veillez à porter des vêtements chauds ainsi qu’un cache-nez pour protéger vos poumons de l’air froid et sec. Mais si jamais cela ne suffit pas pour contrôle l’asthme d’effort, et que vous voulez continuer vos exercices physiques, utilisez un bronchodilatateur en inhalation une dizaine de minutes avant de commencer les efforts. Quoi qu’il en soit, si vous souffrez d’asthme lié à l’effort, discutez d’abord avec votre médecin de vos intentions afin d’évaluer avec lui les risques de provoquer une crise.
  • Recourez à la relaxation : des exercices de respiration profonde, le yoga, le massage relaxant, le training autogène, etc. Ce sont autant de techniques qui favorisent l’apaisement et la détente. En effet, de fortes émotions comme le stress, l’anxiété, la tristesse, la colère ou l’euphorie peuvent également provoquer des crises d’asthme. Aussi, savoir maîtriser ses émotions aide réellement à mieux gérer la maladie ainsi que ses symptômes.