Le psoriasis: Tout savoir en 2023 !

Le psoriasis est une maladie de la peau, qui se caractérise par des inflammations. Il se traduit également par la survenue de plaques de peau assez épaisses qui desquament par la suite. Ces plaques peuvent se former sur divers endroits du corps : sur les genoux, les coudes, les mains, les pieds ou sur le cuir chevelu. Elles engendrent souvent des zones de peau rouge et sensible. C’est une pathologie chronique qui est alternée par des périodes de poussées et de rémission. Il est à noter que le psoriasis n’est aucunement contagieux et se maitrise grâce à des traitements.

Définition

Qu’est-ce que le psoriasis ?

Le psoriasis est une maladie de la peau très fréquente qui touche près de 3 % de la population française et de tout âge. C’est une affection sans gravité, toutefois, elle présente un réel handicap au quotidien et peut impacter sur l’état psychologique de la personne.

Le psoriasis est causé par l’inflammation chronique de la peau. Cette inflammation se traduit par la présence de cellules sanguines dans la peau, notamment les lymphocytes qui engendrent la multiplication des kératinocytes ou cellules de l’épiderme. De cette manière, les kératinocytes se régénèrent tous les 3 jours, tandis que le cycle normal doit être de 28 jours minimum. Cette régénération avancée de l’épiderme s’associe d’une anomalie des cellules qui n’ont pas eu l’occasion de terminer leur stade de maturation.

Le psoriasis, qu’il soit bénigne peut être très désagréable et parfois douloureux lorsqu’il apparait sur la plante des pieds, la paume des mains ou à l’intérieur des plis de la peau. L’évolution de la maladie varie d’une personne à une autre. Cette affection entraine des gênes importantes dans le quotidien d’une personne, en particulier au niveau de sa vie sociale. En effet, il n’est pas facile d’affronter les regards des autres face à des maladies de la peau.

Habituellement, la pathologie se manifeste à l’âge adulte, entre 20 à 30 ans environ. Cependant, les enfants peuvent également être affectés dans des cas très rares. Les hommes autant que les femmes sont concernés par cette maladie. Elle survient principalement chez les personnes génétiquement prédisposées ou sous l’influence de facteurs psychologique ou physique.

Quels sont les facteurs déclenchant le psoriasis ?

Il existe de nombreux facteurs environnementaux pouvant favorisent l’apparition de l’affection. On retrouve souvent les facteurs suivants :

  • Le stress ;
  • Les dérèglements hormonaux chez les femmes ;
  • Les médicaments à base de bêtas bloquants, certains antihypertenseurs ou le lithium ;
  • Le soleil qui peut améliorer le psoriasis ou l’aggraver selon les cas ;
  • Certains facteurs d’origine infectieuse, telle qu’une infection à streptocoque chez les enfants ;
  • L’alcool et le tabac.

Causes

Quelles sont les origines du psoriasis ?

Les causes du psoriasis sont nombreuses et très variées que l’on ne peut confirmer avec certitude. Plusieurs éléments sont impliqués dans la survenue de la pathologie, surtout les origines génétiques et environnementales. Les antécédents familiaux prennent le plus de place dans cette catégorie, à raison de près de 42 % des cas de psoriasis sont d’ordre génétique. Les blessures, la chirurgie, les infections et l’influence de certains médicaments sont également possibles d’en être les causes. Les troubles psychiques tels que l’anxiété, la fatigue nerveuse ou le surmenage peuvent participer à l’apparition de la maladie.

Le psoriasis peut être aussi à l’origine de réaction auto-immune provenant de la peau. Cette réaction aurait un effet sur la prolifération des cellules de l’épiderme. Chez les personnes normales, ces cellules se renouvèlent tous les 30 jours en moyenne, alors que chez les personnes atteintes de psoriasis, le processus dure que quelques jours. En conséquence, les cellules s’accumulent pour ensuite former une croûte épaisse et se desquamer.

Evolution

Existe-t-il des complications possibles du psoriasis ?

La pathologie évolue principalement par des crises inattendues et d’intensité variable en fonction des individus. Les signes durent entre 3 à 4 mois pour disparaitre pendant quelques mois et pour ensuite apparaitre de nouveau. Les personnes souffrant de cette maladie sont souvent impactées par leur apparence et souffrir d’anxiété, d’angoisse, de stress, de perte d’estime de soi, de solitude et parfois de dépression.

Qui sont les personnes à risque ?

Les personnes ayant des antécédents familiaux de psoriasis sont les premiers individus ciblés. On compte près de 38 % des malades qui ont un ou de multiples cas au sein de leur famille. Si un des parents est affecté, le risque que leur enfant soit atteint est de 10 à 18 %. On note également les personnes obèses et celles qui souffrent de diabète du type 2. Et les individus malades du VIH.

Quels sont les facteurs de risque ?

Il existe de nombreux facteurs de risque pouvant provoquer la survenue des plaques chez les patients souffrant du psoriasis. On note à cela :

  • Le stress ;
  • L’effet secondaire d’une classe de médicament ;
  • Les coups de soleil ;
  • Les égratignures ;
  • Les piqures d’insectes ;
  • Les climats secs et froids ;
  • Le tabagisme ;
  • L’alcoolisme ;
  • L’exposition à des substances toxiques ;
  • Et les infections à streptocoques.

Diagnostic

Comment se déroule le dépistage du psoriasis ?

Généralement, il est facile de diagnostiquer la maladie grâce à l’aspect des lésions présentes à la surface de la peau. Souvent une biopsie cutanée est effectuée lorsqu’il s’agit d’un cas très particulier. Et lorsque le psoriasis est grave, il est important de trouver d’autres affections associées à celui-ci.

Vérification des pathologies associées

De par la fréquence des pathologies liées aux formes graves de psoriasis, il est nécessaire de chercher l’existence ou non d’un diabète de type 2 ou des particularités dans le bilan lipidique d’un patient. Les personnes obèses sont les individus les plus sensibles à ce sujet. De ce fait, une prise de sang sera réalisée à jeun afin de déterminer la présence éventuelle d’un taux de sucre anormalement élevé ou de graisse dans le sang.

Le surpoids est également un élément non négligeable dans le diagnostic d’un psoriasis. Les risques de maladie cardiovasculaire augmentent chez les patients souffrant de la pathologie. La dépression et les situations d’anxiété permanente sont aussi importantes, car elles ont des impacts directs sur la qualité de vie des patients. Les diverses douleurs associées au psoriasis représentent parfois des obstacles quant à la vie professionnelle et sociale de l’individu affecté.

Symptômes

Comment le psoriasis se manifeste-t-il ?

Le début de l’affection se fait d’une manière progressive, généralement entre l’âge de 12 à 40 ans. Les lésions présentes sont ovales, polylobées ou arrondies, bien limitées et forment une base érythémateuse. Les plaques qu’elles engendrent constituent des cellules mortes en excédents qui se sont accumulées. La régénération cellulaire est en effet accélérée dans le cas de psoriasis. En cas de grattage, les plaques sont décapées et adoptent une couleur très rouge.

Les plaques de psoriasis peuvent être :

  • De grandes tailles, dans le cas d’un psoriasis en plaques. Elles sont souvent placées de façon symétrique. Les diamètres se mesurent également sur plusieurs centimètres avec un nombre très varié ;
  • De petites tailles, dans le cas d’un psoriasis en gouttes. Elles sont très nombreuses en adoptant une forme de points de quelques millimètres de diamètre seulement.

Les personnes atteintes ne ressentent ni de la fatigue ni de la fièvre. À 49 % des cas, les plaques entrainent des démangeaisons importantes qui provoquent ensuite des sensations de brûlure. Ces démangeaisons peuvent contribuer à l’apparition d’une surinfection par bactérie.

Les poussées peuvent être accentuées à cause d’un choc psychoaffectif, un stress émotionnel, une infection à streptocoque de la sphère ORL ou un traitement à base de chloroquine. Il est intéressant de noter que les plaques ne peuvent en aucun cas se transmettre d’une personne à une autre ou se propager sur le reste du corps. Le psoriasis est non contagieux.

Quels sont les différents types de psoriasis ?

Le psoriasis peut se présenter sous diverses formes. Dans certains cas, les personnes souffrant de cette affection n’ont que de légères lésions qui disparaissent après un certain temps. Et dans d’autres cas, les lésions sont très étendues et deviennent handicapantes. Il peut être également accompagné d’autres pathologies. On considère que 20 % des cas sont des formes bénignes et le reste est indiqué comme des formes modérées et parfois sévères. Parmi les différents types de psoriasis, on distingue :

Le psoriasis en plaque

La lésion caractéristique est une plaque érythémato-squameuse ou une plaque rouge de forme ovale ou ronde qui est couverte de plaques blanches facilement détachable. La squame peut avoir un caractère épais. Lorsque ces plaques se retirent, par des médicaments ou par accident, il apparait aussitôt une rougeur au niveau de la peau. La taille des lésions peut être variable ainsi que leur nombre. Les zones les plus affectées sont sur les coudes, la partie interne de l’avant-bras, les genoux, le cuir chevelu, les ongles et le bas du dos.

Le psoriasis des ongles

Le psoriasis des ongles ou psoriasis unguéal se traduit par des déformations de très petites tailles et de formes arrondies qui s’épaississent ou se décoller du doigt. La peau se trouvant sous l’ongle peut également s’épaissir, on parle souvent d’hyperkératose sous-unguéale. Cette forme de la maladie se situe uniquement qu’au niveau des ongles et ne se répand pas autre part.

Le psoriasis du cuir chevelu

Le cuir chevelu peut être la seule région où se manifeste le psoriasis chez certaines personnes. Les lésions observées sont de formes ovales ou arrondies et recouvertes de petits fragments de peau qui desquament. Les plaques persistent sur la nuque, derrière les oreilles et autour du front formant une sorte de bandeau. Elles peuvent également couvrir toute la surface du cuir chevelu et constituer une carapace. Il s’agit notamment d’un cas de « casque psoriasique ». Les cheveux s’emmêlent dans les plaques et provoquer la chute de ces derniers. Cette situation se produit surtout si la personne a tendance à se gratter la tête.

Le psoriasis inversé

Le psoriasis inversé ou psoriasis des plis se situe dans les plis comme son nom l’indique. Pour être plus clair, les lésions se trouvent principalement sur les plis inguinaux, les plis inter-fessiers, les creux axillaires et les plis sous-mammaires. Les lésions présentent dans cette situation sont plutôt inflammatoires. Elles sont souvent trompeuses et considérées comme étant des intertrigos ou mycoses des plis inguinaux.

Le psoriasis des muqueuses

Les muqueuses sont également concernées par l’affection. On le retrouve sur les parties génitales sous forme de plaques rouges ou dans la bouche. Les lésions ne se détachent pas, mais peuvent produire des sensations désagréables ou de brûlures. La qualité de vie de la personne peut être mise en jeu dans cette forme de psoriasis.

Le psoriasis du visage

C’est un type de psoriasis qui se manifeste rarement. Il se forme sur toute la surface de la peau du visage avec des plaques rosées et rugueuses.

Le psoriasis palmo-plantaire

Les lésions se situent principalement sur les plantes des pieds et sur les paumes des mains. La peau devient ainsi très épaisse et se fissure facilement, on parle souvent de kératodermie. Le psoriasis palmo-plantaire provoque des situations très invalidantes du fait que des douleurs se ressentent au niveau des paumes et des plantes. De ce fait, plusieurs gestes simples du quotidien deviennent très compliqués à réaliser pour la personne.

Les formes graves

Les formes graves sont en rapport avec l’amplification des lésions et lorsque ces dernières deviennent un handicap pour la vie quotidienne. D’autres formes de la pathologie sont également qualifiées de sévères telles que le psoriasis pustuleux, le psoriasis érythrodermique ou le rhumatisme psoriasique. Et dans 30 % des cas, l’affection est accompagnée par d’autres maladies : l’obésité, le diabète, l’augmentation anormale du taux de cholestérol et de triglycérides dans le sang. On note également la dépression qui s’associe un cas de psoriasis.

Le psoriasis érythrodermique

On identifie un psoriasis érythrodermique lorsque ce dernier affecte presque la totalité de la peau. La desquamation devient opulente avec une rougeur prononcée de la peau ou érythrodermie. Il s’agit d’une forme sévère de la pathologie, du fait qu’elle peut entrainer des surinfections, du déséquilibre ionique et le dérèglement de la température du corps. Dans ce cas précis, une hospitalisation est importante.

Le psoriasis pustuleux

Il se traduit par des pustules jaunâtres situées au niveau des plantes des pieds, de la paume des mains ou sur toutes les régions du corps. Un handicap fonctionnel peut s’installer dans cette forme particulière du psoriasis. L’individu aura du mal à se déplacer et d’user correctement ses mains. Le psoriasis pustuleux peut engendrer de la fièvre, des inflammations articulaires ou altérer l’état général de la personne affectée. Des complications graves sont ainsi possibles de se manifester.

Le rhumatisme psoriasique

Appelé aussi psoriasis arthropathique. Dans près de 18 % des cas de psoriasis, il peut y avoir une atteinte articulaire. On parle de rhumatisme engendrant des douleurs au niveau des articulations et dans sa forme évoluée entraine des déformations dues à la destruction des articulations. L’affection articulaire peut être monoarthrite, oligoarthrite ou polyarthrite. La colonne vertébrale, les articulations inter-phalangiennes distales et les articulations sacro-iliaques sont les plus touchées par le rhumatisme psoriasique. Il est également invalidant durant les poussées.

Le psoriasis sous l’influence du VIH

Le psoriasis qui se produit durant une infection par le VIH est très grave et ne répond pas aux traitements habituels. En revanche, il réagit positivement face aux traitements administrés pour soigner l’infection virale.

Le psoriasis en gouttes

Le psoriasis en gouttes est la forme que l’on retrouve chez les enfants. Il peut se manifester durant les premiers moins de leur vie. On l’associe souvent à des infections à streptocoques. Les plaques se localisent généralement sur quelques parties du corps en laissant des rougeurs après leur desquamation.

Traitements

Comment traiter convenablement le psoriasis ?

Le psoriasis est une pathologie chronique dont les traitements permettant une guérison complète sont encore inexistants. Toutefois, de nombreuses mesures thérapeutiques sont disponibles pour gérer les poussées. Dans les différentes formes et évolutions de la maladie, le médecin emploiera diverses techniques personnalisées et partagées avec le patient.

Les mesures thérapeutiques sont en relation sur l’emploi de traitements locaux durant les formes moins sévères et peuvent être également combinées à des traitements généraux pour contrôler les formes les plus graves. Des traitements de choc (pendant les crises) sont souvent alternés avec des traitements d’entretien (pendant la période où la maladie est silencieuse).

La prise en charge médicale du psoriasis est en fonction de sa sévérité, de sa localisation, des régions engagées et des répercussions de l’affection sur la qualité de vie du patient mesurée sur des échelles typiques. La gravité d’un psoriasis est évaluée à partir de la surface du corps atteinte :

  • score de PASI / Évaluation de l’efficacité des traitements ;
  • ou sur sa répercussion dans la vie quotidienne, soit l’échelle de qualité de vie.

Les traitements locaux

Les traitements locaux s’emploient indépendamment dans les formes délimitées et associées à d’autres traitements dans les formes plus abondantes. Il s’agit essentiellement de dermocorticoïdes et des variantes de la vitamine D3.

Les dermocorticoïdes

Les corticoïdes en application locale permettent de limiter les inflammations provoquées par le psoriasis. Ils sont disponibles en pommade, en gel ou en crème à base de corticoïdes à appliquer sur les régions très compactes. Les crèmes pour visage sont dosées faiblement du fait que la peau sur cette zone est très sensible. Il existe également des shampoings à base de corticoïdes pour traiter le cuir chevelu psoriasique. Ces produits s’utilisent quotidiennement, toutefois sur une durée très limitée pour éviter les effets indésirables des corticoïdes. Lorsque les plaques sont encore peu étendues avec une surface raisonnable, les dermocorticoïdes en guise de soin conviennent parfaitement.

Les variantes de la vitamine D3

Ils ont une action directe sur la prolifération et la maturation des kératinocytes (cellules de la couche supérieure de la peau). Ils sont recommandés pour soigner les plaques. On peut mentionner à cet effet le calcitriol et le calcipotriol qui doivent être appliqués au moins deux fois par jour et le tacalcitol en une seule application quotidienne.

Les dermocorticoïdes associés avec le calcipotriol

C’est une combinaison très efficace pour une utilisation journalière durant le premier mois de l’apparition du psoriasis. Elle se transforme par la suite en un traitement d’entretien, soit un emploi ponctuel (deux fois par semaine, par exemple) dans le but d’éviter les récidives.

Les autres traitements caractéristiques

En dehors des soins locaux, il existe d’autres traitements efficaces pour traiter le psoriasis, tel que :

La puvathérapie

Le but de cette thérapie est d’exposer la personne aux UVA en cabine. La prise d’un médicament spécifique est nécessaire avant de débuter la séance. Il s’agit d’un médicament qui favorise l’action de la photothérapie. Il est indispensable de porter des lunettes noires pour protéger les yeux durant la séance et les heures qui succèdent.

Les produits hydratants

Les produits hydratants sont pratiques pour soulager les inflammations, calmer les démangeaisons et adoucir la peau. En effet, il est essentiel d’hydrater la peau afin que le film protecteur de l’épiderme soit restitué. Ils peuvent être présentés en crème ou en gel à appliquer quotidiennement.

Le tazarotène

On parle de rétinoïde spécifique. Il s’agit d’un homologue de la vitamine A utilisée pour les formes de psoriasis localisés, du fait qu’il agisse directement sur les cellules épithéliales. Toutefois, il existe quelques contre-indications liées à son utilisation.

Les acides salicyliques

Ils sont pourvus d’un effet dit kératolytique en décomposant la couche supérieure d’épiderme. Ils doivent être utilisés avec une substance grasse pour retirer les lésions squameuses. Ils sont souvent recommandés avant l’application de toutes autres formes de traitement par voie locale.

La photothérapie par UVB

C’est une thérapie qui demande l’intervention de rayons ultra-violets UVB. Il n’est pas utile de prendre un médicament avant de commencer une séance. Son efficacité égale celle produite par la puvathérapie. La durée de la séance est en fonction du type de peau. Généralement, ce traitement est pratiqué sur une période de 2 à 3 mois à raison de trois séances toutes les semaines. Il permet notamment d’éliminer les lésions.

La photothérapie en tant que traitement d’attaque est très efficace. Toutefois, sa pratique est très limitée en vue de limiter les risques de cancer de la peau. Il est alors important d’équilibrer le nombre de séances à réaliser sur l’année.

Les traitements oraux

On fait recours à des traitements oraux lors des psoriasis sévères. Souvent, ils sont pratiqués du fait de l’échec des traitements locaux ou lorsque la maladie affecte considérablement la vie quotidienne du patient. On distingue 4 types de médicaments les plus fréquemment utilisés :

Le méthotrexate

C’est un médicament ayant des propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressions qui a pour objectif de soigner le psoriasis. Il est également employé dans les traitements de certains types de rhumatismes. Il est généralement prescrit en faible quantité dans le cas d’un psoriasis. Dans les situations où la dose est plus élevée, il s’agit d’un traitement de base utilisé dans certains cancers.

Il est administré en une seule fois par semaine sous forme d’injections intramusculaires, de comprimés ou d’injections sous-cutanées. Il s’agit d’un traitement à long terme qui sera rectifié au fur et à mesure des résultats thérapeutiques. Il est important de noter qu’une surveillance régulière des enzymes du foie est obligatoire.

Les rétinoïdes

Ils sont pris par voie orale tous les jours. On notera que leur utilisation est très limitée du fait qu’ils ne conviennent pas aux femmes enceintes et celles qui ne bénéficient pas d’une méthode contraceptive. En effet, les rétinoïdes peuvent provoquer une malformation sévère chez le fœtus. Il est à noter que la contraception ne doit être reprise qu’après deux ans environ après l’arrêt du traitement par rétinoïdes.

La ciclosporine

Il s’agit d’un médicament faisant partie des immunosuppresseurs, qui sont utilisés théoriquement lors d’un greffe pour éviter le rejet de ce dernier. La ciclosporine est également efficace pour traiter le psoriasis. Elle doit être administrée par voie orale quotidiennement. Toutefois, son utilisation est limitée du fait qu’elle peut provoquer des atteintes rénales en cas d’administration continue. Il est indispensable de réaliser un suivi des fonctions rénales et de la pression artérielle lors de sa prise au moins une fois tous les mois.

L’apremilast

Il s’agit d’une molécule ayant la capacité de diminuer la prolifération des symptômes inflammatoires des cellules engagées dans l’apparition des lésions du psoriasis. Il se prend quotidiennement à raison de deux prises par voie orale. Il ne représente aucun suivi biologique important. Toutefois, il n’est pas conseillé pour les femmes enceintes. Les effets secondaires peuvent également se manifester tels que les nausées, voire des vomissements et parfois de la diarrhée.

Les biothérapies

Dans le cas où les autres médicaments n’ont pas prouvé d’effet positif sur le psoriasis, les biothérapies sont alors mises en place. Elles sont prescrites qu’aux formes sévères de la maladie. Avant d’entamer cette thérapie, il est essentiel d’entreprendre de multiples bilans pour écarter certaines maladies qui pourraient interagir sur le traitement. Voici quelques exemples de biothérapies les plus utilisées :

  • Le secukinumab et l’ixekizumab, anti IL17 ;
  • Les anti-TNF α ;
  • Et l’ustékinumab, anti-IL12/IL23.

L’évaluation des traitements mis en exergue

L’efficacité des traitements imposés est évaluée suivant un score PASI ou Psoriasis Area and Severity Index. L’évaluation se fera alors au niveau de la surface de la peau en considérant la desquamation, la rougeur, l’extension et l’épaisseur des lésions. Le score varie entre 0 à 72, le stade le plus sévère est estimé à partir de 10. Dans la plupart des cas, on utilise le score BSA ou Body Surface Assessment et le score PGA ou Physicians Global Assessment. Tous deux mettent en évidence l’état général du patient.

L’échappement est un terme désignant le fait que les lésions refassent surface après un traitement. Ce terme est également employé pour décrire l’état dans lequel les lésions réapparaissent après être disparues. Quant au rebond, il se traduit par l’apparition de lésions plus importantes qu’avant.

La prise en charge des pathologies associées

Certaines formes graves de psoriasis qui sont en relation avec d’autres affections comme l’obésité, le diabète ou des anomalies au niveau des lipides sanguins doivent être prises en charge impérativement. Les traitements de ces pathologies tiennent également compte des éventuelles interférences entre les divers médicaments du psoriasis. En effet, les risques de complications ainsi que des troubles cardiovasculaires sont hautement importants chez les patients souffrant de psoriasis. Un suivi topique doit être effectué régulièrement.

Les suivis continus

Après la prescription des divers soins pour traiter la maladie, il est recommandé de consulter régulièrement son médecin traitant afin d’évaluer l’efficacité des médicaments et éviter la survenue des effets secondaires. Dans le cas où le traitement imposé sera à long terme, un suivi mensuel est nécessaire pour ensuite devenir bimensuel et ainsi de suite jusqu’à l’amélioration des signes. C’est également un moment opportun pour faire un bilan sur la maladie et de ses impacts sur la vie quotidienne du patient : interaction professionnelle, sociale, sentimentale ou morale.

Traitements naturels

Comment soigner naturellement le psoriasis ?

Pour atténuer les douleurs produites par le psoriasis, il est possible de pratiquer des traitements naturels. Cette pathologie évolue en suivant des cycles précis et ne se guérit pas. Toutefois, il est envisageable de soulager progressivement les symptômes grâce à des remèdes 100 % naturels. On peut citer parmi eux :

L’huile essentielle de lavande

L’huile essentielle de lavande est excellente pour traiter d’une façon naturelle le psoriasis. Elle permet parallèlement de calmer le stress. Pour ce faire, on le mélangera quelques gouttes de cette huile essentielle avec une autre huile végétale et l’appliquer directement sur les plaques. Les inflammations et les démangeaisons disparaitront petit à petit. Par la suite, on peut également en faire en inhalation pour obtenir une sensation de bien-être.

L’exposition aux rayons du soleil

Il faut avant tout demander l’avis d’un médecin avant de s’exposer aux rayons du soleil. En effet, certaines formes de psoriasis s’aggravent dès l’exposition prolongée aux rayons du soleil. Ensuite, pour ce faire, il n’est pas utile de rester au soleil trop longtemps, quelques minutes suffisent pour déclencher la production de vitamine D par les cellules épithéliales favorable pour lutter contre le psoriasis.

La camomille

Les bienfaits de la camomille sont connus dans de nombreux domaines. Elle a aussi sa place dans le traitement naturel du psoriasis. Ainsi, pour profiter de ses vertus, on peut en faire une décoction soit l’utiliser en tant qu’huile essentielle à appliquer sur la peau psoriasique.

Le sel marin

Les minéraux présents dans le sel marin sont efficaces pour booster les défenses naturelles. Dans le cas d’un psoriasis, on l’emploiera dans un bain. Il sera alors dilué dans de l’eau tiède. La quantité requise est d’environ 125 g à mettre directement dans l’eau de bain. Cependant, il faut veiller à ne le faire qu’une ou deux fois par semaine uniquement. Par la même occasion, la peau sera protégée de diverses agressions externes.

La farine d’avoine

La farine d’avoine est très appréciée de par sa capacité à réduire les irritations cutanées. Elle possède également des propriétés hydratantes et calmantes. Afin de l’utiliser dans le cadre d’un psoriasis, il faut prendre environ 125 g de farine d’avoine que l’on va faire bouillir dans 4 L d’eau à peu près. Lorsque la mixture aura tiédi, on l’appliquera délicatement sur les régions à traiter.

Le curcuma

Le curcuma est connu grâce à ses effets anti-inflammatoires et antioxydants sur l’organisme. Pour soigner un psoriasis, on utilisera un cataplasme à base d’eau et de curcuma. Il faut ensuite placer ce dernier sur les zones à soigner.

L’aloe vera

Les bienfaits de l’aloe vera ne sont plus nouveaux pour beaucoup. On retrouve cette plante dans presque tous les produits cosmétiques à base hydratante. De la même manière, elle est utilisée pour soigner, nourrir et hydrater une peau infectée par le psoriasis. Pour pouvoir tirer les vertus de l’aloe vera, on prendra uniquement le gel que l’on appliquera sur les plaques et les lésions cutanées.

Le savon d’Alep

Le savon d’Alep et tous ses dérivés sont produits essentiellement à base d’huile d’olive, de baies de lauriers et de soude. De par ses divers ingrédients 100 % naturels, ce savon permet de rétablir le film hydrolipidique de la peau qui a été endommagé par les lésions provoquées par le psoriasis. Plusieurs dermatologues recommandent vivement l’emploi quotidien du savon d’Alep pour soigner le psoriasis.

Mesures préventives

Est-il possible de prévenir l’apparition du psoriasis ?

Il n’existe pas encore des moyens préventifs pour les premiers signes de la pathologie. Toutefois, il est réalisable de limiter la fréquence et réduire l’intensité des crises. Il ne faut pas oublier également le respect des traitements et des suivis exigés par un médecin. Parmi les recommandations les plus pratiques, on note :

  • La limitation, voire l’éradication de la consommation d’alcool ;
  • L’utilisation de crème solaire si l’on est amené à être exposé au soleil ;
  • L’arrêt du tabagisme. Des études ont démontré que le fait de fumer des cigarettes aggrave rapidement l’affection ;
  • Le surpoids est à éviter. Chez certains patients qui ont perdu du poids durant les traitements, on a constaté par la même occasion, l’atténuation des symptômes ;
  • La gestion du stress quotidien. En effet, des événements stressants sont à l’origine de 40 % des poussées de psoriasis.

Les personnes affectées par la pathologie sont conseillées de suivre une psychothérapie pour qu’elles puissent affronter psychologiquement la maladie et de mieux la vivre chaque jour. Cette thérapie permet également de se contrôler durant les crises.

Le psoriasis du cuir chevelu

Le cuir chevelu n’échappe pas au psoriasis. Il se manifeste par des plaques rouges accompagnées d’épaisses squames de couleur blanche. Les lésions engendrées provoquent de désagréables démangeaisons et souvent de saignements. Il ne faut pas le confondre avec la desquamation naturelle ou pellicules. Ils se ressemblent vaguement du fait que le psoriasis lui aussi produit des pellicules de grande taille.

Le psoriasis du cuir chevelu est également mélangé avec une dermite séborrhéique. Il s’agit d’une pathologie qui peut provoquer les signes semblables au psoriasis. Il est alors important de se baser sur le diagnostic posé par un médecin.

Une fois que le diagnostic est confirmé, il est indispensable de déterminer les facteurs déclenchant la maladie ou les poussées. Il peut s’agir d’un stress qui augmente inconsciemment les lésions entrainées par le psoriasis. L’objectif principal du médecin est d’améliorer la qualité de vie de ces patients en appliquant divers traitements locaux ou oraux.

Cette pathologie chronique sollicite considérablement la baisse de la morale des personnes atteintes. Il est alors essentiel d’en parler ouvertement à son médecin des soucis que l’on rencontre quotidiennement afin d’au moins être soulagé ou d’obtenir de conseils pratiques pour vivre avec la maladie.

Les traitements locaux du cuir chevelu

Les lotions à base de cortisone sont utilisées pour soulager les inflammations et les démangeaisons. Elles sont présentées dans les shampoings spéciaux pour psoriasis du cuir chevelu. Il existe également des solutions naturelles pour traiter cette forme de la pathologie. On peut appliquer par exemple :

  • Un bain d’huile à base d’huile d’olive et de gel d’aloe vera ;
  • Un masque cheveux yaourt-banane ;
  • Un mélange d’avoine et de miel ;
  • Un bain d’huile à base d’huile de coco et d’ail ;
  • Et un après-shampoing constitué de vinaigre de cidre.

Dans tous les cas, il faut éviter à tout prix de se gratter le cuir chevelu lorsque les démangeaisons surviennent subitement. Le fait de se gratter ne fera qu’aggraver les lésions. Il faut également penser à utiliser des produits naturels pour éviter d’agresser davantage la peau. Les produits hydratants sont aussi les plus conseillés après une douche par exemple, ceux qui sont à appliquer sur le cuir chevelu et ceux qui sont à étaler sur la peau. En effet, après une douche, la peau a tendance à s’assécher rapidement pour avoir ensuite des sensations d’étirements. Il est aussi important d’éviter l’utilisation de produits contenant de l’alcool pour ne pas irriter la peau.

Et pour terminer, il est judicieux d’adopter une alimentation saine et équilibrée. Les aliments gras, les plats trop épicés, les poissons, les crustacées, les charcuteries, les chocolats, le sucre industriel et les boissons à base de caféine sont à consommer avec modération, voire à consommer en très petite quantité et occasionnellement.